jeudi, août 31, 2006

L'evenement de Matarii, un jour Férié......

Ia ora na
Voici la partie destinée a la proposition de celebrer l'evenement de Matarii a travers un jour férié qui serait le 20 novembre..... J'apprecierai vos commentaires et critiques, qui ne peuvent que enrichir le débat...

Ia ora na

Nous enfants réceptacle de l’héritage de nos ancêtres autrefois peuple libre, proposons de commémorer à travers un jour férié, le 20 Novembre, l’événement de Matarii, Te hui Tarava, Tarava no Matarii….La montée dans le ciel des pléiades, l’arrivée de la période d’abondance…
Ce jour Férié que nous proposons est comparable au jour de l’an dans notre culture maohi, Matarii, matahiti, le début du tau arii, le commencement de l’année…

Les étoiles ont été pour notre peuple la plus belle richesse. En effet se sont les étoiles qui ont guidé notre peuple d’îles en iles et qui ont permis à nos ancêtres de traverser des océans immenses, à une époque où l’homme occidental naviguotait le long des côtes, de peur de tomber dans le vide, dixit Chantal Spitz, dans son œuvre « pensées insolentes et inutiles » qui recueille son discours prononcé a l’occasion du centenaire de Gauguin.
Les étoiles étaient également considérées comme des parents, des metua pour notre peuple, en effet pratiquement toutes les généalogies, lorsqu’on remonte suffisamment loin se rattachent à une étoile voir une constellation, comme si notre peuple était descendant des étoiles.
De ce fait les étoiles étaient aussi considérées comme des dieux qui veillaient sur notre peuple.
Nous ne pouvons ignorer la belle légende de Pipirima relatant l’histoire de deux enfants délaissés en amour, et recueillis par les dieux. Ils ont été amenés dans le ciel par un cerf volant et aujourd’hui devenus des étoiles ils rappellent aux parents qu’il faut prendre soin de ses enfants, les aimer et bien les nourrir, sinon les dieux viendront les amener au ciel dans le royaume des étoiles. La pierre sur lequel nos deux enfants ont pris leur envol, se trouve a Maeva a Huahine
Aujourd’hui les étoiles sont toujours là, scintillantes dans le ciel le soir….
Notre peuple ne sait plus s’en servir pour voyager, ne lit plus les cartes du ciel…Trop peu d’entre nous savent de quelle constellation nous sommes les descendants…
Nos généalogies ne se tissent plus parmi nos jeunes et plus âgés.
Pourtant, les étoiles se trouvaient toujours à la proue de nos pirogues voyageuses……Sur les pierres, les étoffes de Tapa, graver dans la peau a travers le tatouage, les étoiles étaient toujours représenter a travers des points, on les retrouve d’ailleurs sur les pétroglyphes des tortues notamment…
Aujourd’hui elles sont sur nos drapeaux, que l’on soit du Tavini huiraatiraa, du fetia api ou sherifff… Elles sont également sur les drapeaux de nos archipels, notamment celui des Gambier.

Dans le pacifique nombreux sont les peuples, samoan, tongien, Cook, Vanuatu, qui ont choisi de mettre des étoiles sur leurs drapeaux, le plus souvent il s’agit de la croix du sud…..
Les étoiles, symbole fétiche sont aussi représentées sur de nombreux drapeaux de part le monde.
Car pour pratiquement tous les peuples du monde
Les étoiles ont toujours symbolisé la spiritualité garantissant la protection et la destinée d’un peuple.
Malheureusement pas une étoile ne figure sur le drapeau Polynésien, et on comprend pourquoi cette pirogue symbolisant notre peuple a manqué de destiné….
Pourtant Tahiti dans sa traduction ancienne veut dire l’étoile qui apparait, naissante, Ta voulait dire Etoile autrefois….Ainsi Tahiti était la star, la grande Etoile…. Cette information m’a été transmise par Taha Natua
Bien que l’étoile soit rattaché plutôt aux forces féminines, ce sont les hommes qui les ont portés, tel que Ché Guevara…



Aujourd’hui partout dans le monde la diversité culturelle est louée et apprécié, cette diversité est une véritable richesse pour les voyageurs en quête d’authenticité.
Il est donc temps, que notre identité culturelle s’exprime dans le calendrier scolaire, le calendrier de nos travailleurs grâce à la reconnaissance par un jour férié ! De la constellation de Matarii, les pléiades, nos étoiles magiques.

Ce calendrier est rythmé uniquement par des fériés venus d’ailleurs, fête religieuse, fête de fin de guerre, alors que notre identité culturelle n’a jamais trouvé sa place, pas une seule date, absente, toujours inexistante, révélateur de la présence coloniale jusqu'à nos jours.
Toujours gloire et reconnaissance aux autres, et mutisme de notre peuple.
Ou se trouve l’égalité de traitement, valeurs républicaines, ou est la liberté celle qui respecte la liberté d’autrui ou est la fraternité, celle qui noue le lien avec la chaleur humaine ?
Ne pouvons-nous pas essayer aujourd’hui de rétablir l’égalité réelle, de dédiscriminer et d’apprécier que la différence est une richesse qui peut rassembler.
Il est important que notre peuple se reconnaissent au travers un élément fondamental de sa culture de son identité, un pilier de ses traditions, afin que notre peuple respire et s’exprime dans toute sa vivacité.
Il s’agit pour nous de célébrer un événement et non une date lorsque nous proposons de commémorer Matarii.
De ce fait il est important que nous comprenions l’importance de Matarii.
Il faut avant tout savoir, que l’année Maohi, Tau arii, qui marque le temps qui se déroule d’un Matahiti, Matarii à l’autre, est divisée en deux saisons. Le tau oe, qui commence quand la constellation de matarii , ou hui tarava, vont se coucher, aux alentours du 20 mai, cette saison est annoncé par les étoiles composant l’hameçon de Maui. Le tau oe, temps de la disette, de mai à octobre, moins pluvieux et plus frais, porte de grandes sécheresses, les fruits sont rares, et les poissons sont moins abondants. Cette période est consacrée à la recherche des connaissances, la spiritualité et la transmission, l’hameçon de Maui en est l’emblème…. L’hameçon c’est le symbole de la survie de notre peuple, qui a pu traverser d’immenses océans en se nourrissant grâce à la pèche, l’hameçon symbolise celui qui a accepté sa destiné, qui se met entre les mains du divin, s’est un chercheur de connaissances….(Mareva de Montluc)
La deuxième saison est le Tau auhune, temps de l’abondance, de novembre à avril, pluvieux, chaud, offre les tubercules et les fruits arrivées à maturité et les eaux poissonneux.
Le temps des tahitiens est marqué par « Ra » le soleil et la constellation des pléiades mais aussi par le cycle lunaire.
Lorsque le soleil va disparaitre à l’horizon et qu’apparait Matarii, c’est le premier jour du tau arii marquant le Matahiti. Lorsque le soleil se couchera à l’horizon, et qu’apparaitra l’hameçon de Maui, c’est le début du tau oe….
La durée de l’année tahitienne, tau arii, basée sur le mouvement des étoiles est de 365 jours. Toutefois le tau arii comportait 13 lunaisons, ou marama de 30 jours chacune, ce qui fait que l’année comportait 390 jours. Toutefois ce n’était pas la lune qui donnait le point de départ aux festivités du Matahiti, mais bien la position de Matarii a l’horizon à l’est lorsque le soleil se couche. Ainsi les Tahitiens faisaient alterner astucieusement des années de 13 marama avec des années de 12 marama, lesquelles ne comportaient que 360 jours.
Ainsi le Matahiti se situait dans le marama de Te’eri (lunaison de l’infloraison du Uru), le tau arii suivant dans le marama de Teta’i, période de légumes et de fruits sauvages, enfin la 3eme lunaison qui est consacré aux festivités de Matarii est celui de varehu période de récolte

Durant ces trois marama, vont se dérouler les festivités du parara’a Matahiti, c’est la plus grande fête des tahitiens.

Pour notre peuple sur le plan des divinités, l’apparition de Matarii, marquait l’arrivée de Lono pour les hawaïens, dieu de l’agriculture de la fertilité, de rono pour les maoris qui est la traduction de Lono, On retrouve aussi rono en tant que dieu de l’agriculture à Babylone…
A Tahiti et les iles sous le vent, c’est notamment Oro, dieu des plumes rouges et du cochon qui régnait avec le dieu Roomatane, le dieu du paradis des arioi. Aux Gambier c’est l’arrivée du dieu Tu
Les offrandes aux étoiles consisteront selon les iles des premiers fruits, premiers poissons, premiers cochons, premiers tortues, premiers Urus, premiers patates douces de la période.
Le rituel démarrait par l’apparition de Matarii , a ce moment précis s’instaure un tapu, il est interdit de faire des feu, de travailler, dans certains cas les villages se déplacent vers le bord de mer pour attendre l’arrivé de la première nouvelle lune avant de démarrer les festivités du Matarii, c’est le fleurissement de certains arbustes c’est l’apparition des premiers fruits notamment le uru pour les marquisiens, pour d’autres iles Le tapu peut s’étendre durant toute la période de murissement des fruits, jusqu’a la cérémonie de la récolte, alors cette période de matarii sera consacré a la pèche.
Aux Tuamotu, Matarii annonce l’arrivée des tortues, qui vont venir pondre sur les plages. La tortue animale sacrée, emblème de notre royauté, est aussi l’emblème de notre culture. Matarii est rattaché a la tortue femelle celle qui viendra se perpétuer sur les plages. Quoique aux Gambier a Rikitea, Matarii bien que rattaché a la pèche au tortue, c’est le premier tortue male péché qui marque l’ouverture de Matarii.
L’ouverture de Matarii sera annoncé par un appel soufflé au travers d’une conque, gros coquillage, les tambours géantes viendront se rajouter a l’appel, c’est l’appel aux offrandes des premiers fruits. Selon Charles Manutahi, auteur du livre "le mystère de l’univers Maohi", l’offrande des premiers fruits, consistait à recueillir les premiers fruits de l’arbre, le Uru, entre autres et de les mettre dans un panier tressé en niau, et de les mettre au pied de l’arbre, en guise de remerciement a l’arbre.

Pour les Tahitiens et ceux des iles sous le vent Matarii est aussi lié au monde des esprits avec l’arrivé du dieu Roomatane.
Matarii, les pléiades, la boite a bijoux, scientifiquement un groupement de plus de 500 étoiles sur un champ de 2 degrés, pourrait bien symboliser la période pendant laquelle la porte de l’au-delà, du paradis, le monde des esprits, et des dieux est ouverte, facilitant le travail spirituel des hommes.
Durant la période de Matarii notre peuple accueillait les esprits des membres de leurs familles, de leurs proches décédés afin que ces derniers viennent participer aux festivités et participer a leur joie. D’ailleurs chez les occidentaux il y a la fête des tous saints, d’halloween qui se déroule durant cette période. A Huahine particulièrement il est raconté qu’a cette occasion on sortait les plus beaux tapas pour accueillir les esprits des défunts. Cette période est consacré a l’expression culturelle car Roomatane est le dieu des arioi, les troubadours de notre culture, c’est l’occasion de danser et de transmettre notre culture au travers des Ute, des oreros, des taravas, c’est la période de la beauté et des amours ….
Parmi les jeux sacrées pratiquées pendant cette periode, les habitants de Huahine jouaient avec des cerfs volant en forme de fai ou de honu, des u’o qui feront le lien entre les hommes et le ciel

Sur le plan des origines de Matarii
Selon une histoire d’André Ropiteau recueilli par Bruno Saura dans les cahiers du patrimoine, Huahine aux temps anciens, Matarii serait rattachée à Hotu Hiva, une femme de sang royal et initiée aux puissants pouvoirs magiques ancestraux. Hotu Hiva fille de Tutapu descendante de Hono ura elle est originaire de Maupiti du grand marae Puaitetirioura, pour d’autres de Raiatea, et arrive dans un Pahu (tambour) géant nommé te Taimoana sur la plage du motu Maeva a Huahine a l’emplacement du marae Manunu .Hotu Hiva apporte la descendance royale sur l’ile de Huahine et les Etoiles composant Matarii, symboliseront dans le ciel ses Huit enfants. Car l’histoire raconte que le roi Teaonuimaruia qui vivait avec sa femme hotu aitu va découvrir Hotu Hiva dormant a l’ombre du puatea après son long voyage il la prendra pour femme. Hotu aitu enceinte s’enfuira. Mais son Fils l’ainée de Teaonuimaruia, Atupii, reviendra réclamé son droit d’ainesse, c’est alors que les 8 enfants de hotu Hiva s’envoleront au ciel pour former Matarii. On retrouve un élément mythique classique, qui voit les enfants abandonnés se transformer en étoiles, tout comme pipirima. On notera que les étoiles qui avoisine Matarii sont Mere qui veut dire tendresse des parents et qui est la ceinture d’Orion, et te uru meremere, qui veut dire la foret de tendresses de parents, et qui est le reste d’Orion.
Ainsi, l’origine de Matarii est rattachée intimement à l’ile de Huahine.
Aussi on peut croire, que de grands rituels célébrant Matarii se déroulaient sur la colline de Matairea, a l’intérieure de l’enceinte royale du village de Maeva. Car sur le plan archéologique, on constate la présence de nombreux marae, révélateur d’un lieu de rassemblement de chefs, ce qui présume que ce village est un lieu de paix ou les chefs se retrouvaient pour s’adonner a la spiritualité, et a des festivités vu l’importance des restes de nourritures, os de cochons, et coquillages. Car Matarii c’est aussi une période de paix, toutes les hostilités étaient arrêtés pour se consacrer a cette célébration.

Néanmoins, la célébration de matarii nous vient des nuits des temps ainsi on peut supposer que des rites spécifiques relatifs à matarii avaient lieu aux temps très anciens sur l’ile de Bora-Bora selon les vestiges archéologiques.


Pour clore sur le plan de l’agriculture, il faut savoir que durant le tau auhune il y’aura une autre cérémonie importante celui de la récolte qui se déroule en décembre

Pour cette cérémonie, les livres des occidentaux témoignent comment, les grandes pirogues voyageuses arriveront de tout part chargée de fruits, de poissons, de cochons, de poulets, de urus, et tout ce qu’il y a de bon a manger. Chacun sera habillé des plus belles étoffes de tapa, de plumes, les offrandes qui se dérouleront sur les maraes sont abondantes des pirogues entières sont offertes aux dieux pour garantir l’abondance de la récolte. Les dieux, les rois, les grands prêtres, les esprits reçoivent une part des offrandes mais le reste de la nourriture en abondance est offert en partage à la population.

La période consacrée à la célébration de l’abondance c’est aussi et avant tout la pratique de notre plus bel valeur, celui du partage, tout notre peuple se retrouve après le rituel du marae pour partager un grand repas, ainsi des jours durant jusqu'à épuisement des offrandes, notre peuple s’adonnera a ces festivités commérant l’abondance la fertilité et le partage entre hommes et esprits des bienfaits de la terre.


Sur le plan de la navigation Matarii était et reste une destinée.
Car notre peuple était des grands navigateurs qui savait utiliser les étoiles, ainsi les étoiles de références, étaient canopus, la ceinture d’Orion, meremere, taurua, la queue du scorpion Sirius et Matarii.
La constellation de Matarii était un guide important pour ceux qui cherchaient à rejoindre une terre…

selon le cap et la position de Matarii nia part rapport a sa pirogue
Le navigateur maohi pouvait se diriger vers Hawaii, l’Amérique du nord, l Alaska ou la chine, les maori s’en servaient pour rejoindre Tahiti….
Prendre le cap de Matarii raro pouvait conduire à la destination de la Nouvelle Zélande Te Ao tea roa, Il faut aussi savoir que Matarii était le cap que l’on utilisait pour aller de Tahiti vers Huahine

Mais parfois les étoiles ne suffisaient pas, et le maohi faisait preuve d’imagination, ainsi on peut supposer que des tortues ont surement été embarquées sur les pirogues ont été intimement lié a la navigation, relâché en pleine mer les tortues donnaient la direction de la terre (selon Jacky Bryant). Les pauma, u’o en forme, Honus volants, étaient aussi utilisé comme voile pour ramener les pécheurs vers leurs iles ….On peut alors comprendre les pétroglyphes, de la tortue et d’une étoile sur sa carapace….


Sur le plan universel, il est intéressant de savoir que notre peuple Maohi, qui se composent également des samoan, des tongiens, des maori de nouvelle Zélande, des hawaïen, des rarotongiens des iles Cook, des Rotuma des iles Fidji , fait partie des peuples anciennes qui commémore l’apparition de la constellation des pléiades tout comme les peuples en inde, au siam, en sumerie, en Bretagne, en Arabie, chez les mandaites de Mésopotamie, chez les indiens d’Amérique hopis, iroquois, chez les incas, les samis, les lapons. La bible y fait référence au moins trois fois. Certains peuples y tirent leurs origines, ainsi les sioux disent qu’ils sont descendants des pléiades, groupement d’étoiles peuplés par des êtres de lumière. Selon la prophétie indienne la naissance de bison femelle blanc annoncerait le retour des êtres lumineux des étoiles, ainsi depuis quelques années plusieurs fermes indiennes ont vu la naissance de bison femelle blanche…..La célébration des pléiades, se retrouve en Egypte, en Grèce, ou les pléiades sont les enfants de l’union de Pleione et d’Atlas enfants qui se sont transformés en colombes avant de rejoindre le ciel représentant les 7 muses, l’art de la danse, de la musique, de la beauté, de la poésie du orero ….Situées dans la constellation du Taureau, emblème de fertilité et de richesse. Ainsi Matarii est lié à la notion de prospérité

Il est donc important de comprendre que commémorer Matarii ne se réduit pas a la célébration d’une date, mais la renaissance d’un événement propre a notre peuple qui a toute sa place sur le plan de la réappropriation de notre identité, mais surtout sur le plan de la protection de notre environnement . Car cet événement nous apprend à redonner un sens aux éléments de la nature. Nous apprend à observer la nature et à composer notre vie en fonction des rythmes de la nature.

Reconnaitre la date du 20 novembre en tant que jour férié contribuera à nous réconcilier avec nous même, a nous rassembler autour d’un événement qui n’exclut personne… d’abord parce que c’est apolitique, et que c’est fondamental a notre culture, notre spiritualité, notre histoire de peuple navigateurs l’identité même de nos origines. Et surtout, la commémoration des pléiades est un rituel ancien qui nous rattache a l’universalité des peuples de part le monde, car aujourd’hui nous devons apprendre a partagé notre destin, ainsi chacun pourra se retrouver dans la célébration des pléiades ….Qu’on soit chinois, français, américains, les pléiades sont universels
… une date qui contribuera surtout a donné une destiné a notre pirogue


Pour ces deux discours , je me suis reférer aux personnes suivantes, bien sur, j'ai parfois pris des libertés, inspiré par mes intuitions personnelles, mais je tiens a remercier, Chantal Spitz, Martine Rattinassamy, Dany Carlson, Bruno Saura, Mareva de Montluc, Alex Duprel, Taha Natua, l’association Haururu, ma mère Dorothy Levy, pour leurs aides précieuses, leurs corrections et suggestions qui m’ont aidé dans la rédaction de ce texte….

Mes lectures, mise à part ceux déjà cités :
- Ancient Tahitian society de Oliver Douglas
- Tuamotuan religious structures and ceremonies de Kenneth Emory, bulletin 191 du Bishop museum
- The native Culture in the Marquesas de Craighill Handy, bulletin 9 du Bishop museum
- Les dépouilles des dieux, essai sur la religion Tahitienne a l’époque de la découverte, d’Alain Babadzan
- Ethnology of Mangareva de Te rangi Hiroa(Peter h. Buck) bulletin157 du bishop museum
- Et de façon incontournables, les Mémoires de Marau Taaroa, et Tahiti aux temps anciens de Teuira Henri….

La reprise de ce texte est autorisé, toutefois il est important de toujours citer les sources, les divers auteurs pour permettre aux lecteurs de s’y référer afin que la transmission reste un enrichissement ….Vos suggestions de lectures sont les bienvenues....
Merci

Sabrina Birk Levy

jeudi, août 10, 2006

Une colombe a été abattue

Ia ora na ,
Nous avons la chance de vivre en polynésie.... ce matin le ciel est d'un bleu magnifique, il fait pas trop chaud... Hier soir la pleine lune illuminait le ciel et je sais que aujourd'hui nos agriculteurs qui utilisent le calendrier lumaire sont en traine de planter..... dans quelques jours il va pleuvoir c'est ainsi le cycle de l'agriculture......
J'ai été absente de mon blog en raison du travail que necessitait la dernière seance de l'assemblée, et de notre travail en groupe.... Mais l'actualité ne m'a pas laissée indifferente... tout d'abord ma pensée a été pour Nicole Bouteau qui a été démis de son mandat d'élue au sein de l'assemblée , par le conseil d'etat. Je ne peux m'empecher de penser qu'elle a été sanctionnée pour sa position anti-Flosse. En effet Nicole a toujours respecté la premiere volonté exprimé par le peuple dans le vote du " Taui" c'est a dire mettre Gaston Flosse hors du pouvoir et ne plus le laisser revenir! on se souvient il n'y a pas si longtemps Emile vernaudon se voyait deja president avec une alliance du Tahoeraa mais aussi soutenu parHiro Tefaarere , Jc Bouissou , Emma Algan, et les iliens..... Il leur manquaient juste les voix de ADN ( Nicole Bouteau et Philip Schylle) Philip avait participé aux negociations de coalition avec le Tahoeraa, sans Nicole.
Nicole m'avait confié que les negociations se reduisaient a un partage du gateau plutot qu'a la mise en place d'une politique dans l'interet de la population. Bienqu'elle se soit retirée des negotiations..... la position de Philip reste ambigue... Ainsi au renouvellement du President de l'Assemblée, L'Upld( L'union pour la democratie) restait majoritaire a une voix près, nous aurions pu elire Antony Geros President de L'assemblée, si Philip schylle n'avait pas posé sa candidature . Ainsi Philip a été élu avec les voix du Tahoeraa, qui ont bluffé parceque ils avaient présenté leur candidat Gaston Tong sang, Hiro Tefarere soit disant independantiste a voté pour Philip avec Jc Bouissou, Emma Algan et Nicole. Je pense pour ma part que Nicole n'aurait jamais accepté d'etre élue par de tels personnes, et l'election de philip de cette maniere obscurci son soi disant image "d'homme de principe"..... Il a accepté de manger dans la main de Gaston Flosse , cela veut dire qu'il est pret a trahir pour ses ambitions......
Le projet de renverser le gouvernement de l'Union pour la Democratie de Oscar Temaru, a échoué, entre autre parceque Nicole a refusé de se rallier a Gaston Flosse, Emile vernaudon, Hiro Tefarere, Jc Bouissou........Car integre elle estimait qu'il fallait respecter la volonté du peuple dans son choix electoral.....
Aujourd'hui Nicole n'est plus a l'assemblée, comme une colombe elle a été abattue.......Apres avoir été sanctionné politiquement par une Justice d'etat, je ne peux m'empecher de dire qu'elle est trahie et sanctionnée une deuxieme fois par Philip schylle lui meme. Car il sait que Nicole est une victime de la politique d'etat, et si il etait vraiment un homme de principe avec une morale, il rendrait a Nicole sa dignité au sein de ADN..... Il suffit de faire monter a sa place une representante de "no oe te nunaa" le parti de Nicole, C'est une facon de retablir la justice vis a vis de Nicole et envers les electeurs de No oe te nunaa qui ont soutenue Adn..... Conserver les deux sieges au sein de l'assemblée pour le fetia api, c'est affliger une double sanction a Nicole Aujourd'hui, c'est donc au Fetia api de faire preuve d'une justice juste vis a vis de Nicole et ses electeurs..........

Et vous les internautes qu'est ce que vous pensez ????

Sabrina Birk Levy